J'ajoute qu'il me semble tout à fait juste, à partir du moment où l'on considère qu'il faut diminuer les effectifs, de redistribuer, sous forme de gains de pouvoir d'achat, une partie des gains de productivité réalisés. Il faut moins de fonctionnaires, mais des fonctionnaires mieux formés, mieux payés, donc mieux considérés. Nous n'avons pas le choix, c'est la seule politique possible.
A cet égard, je considère qu'il est parfaitement archaïque, sauf à se complaire dans un système « perdant-perdant », de discuter le même jour, à la même heure, dans les mêmes conditions, des salaires des cinq millions de fonctionnaires de la fonction publique de l'Etat, de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière : combien de métiers différents, de conditions de travail différentes, d'aspirations différentes sont en cause...
A titre personnel, et depuis bien longtemps, je suis pour des discussions beaucoup plus souples, administration par administration, tant il est vrai, mesdames, messieurs les sénateurs, que les contraintes d'une infirmière de service la nuit n'ont rien à voir avec celles d'un employé municipal chargé de l'état civil, si compétent et si diligent soit-il.