...notre parité n'est plus mise en cause par les spéculateurs sur les marchés internationaux des capitaux. Nous ne sommes donc plus dans l'obligation - comme nous l'étions autrefois - de devoir affronter l'opinion publique et de lui dire les yeux dans les yeux : il faut faire des sacrifices, renoncer à tel ou tel avantage pour progresser, pour aller de l'avant et pour restaurer la crédibilité de notre pays.
Dieu merci, ces crises se sont éloignées de nous, mais avec elles les plans de redressement, les mesures d'accompagnement des dévaluations, qui étaient, certes, des thérapies de choc, des remèdes brutaux, mais qui permettaient de prendre le pays à témoin et de conjuguer les efforts dans un sens vertueux pour s'en sortir et faire face aux besoins.
Mes chers collègues, dans un tel contexte, il nous faut être lucides, courageux, faire preuve de capacités d'anticipation, en un mot faire ce que d'autres pays plus petits, plus faibles que nous ont fait, alors que leur modèle social était mis en cause par l'évolution du monde. Ils ont su réagir et se prendre en main. Et ce ne sont pas seulement des pays que nos collègues de gauche qualifieraient de libéraux ou d'ultralibéraux.