Madame la secrétaire d'État, force est de le constater : vous n’avez pas répondu à ma question !
Je me permets par conséquent d’insister : selon les estimations de la Cour des comptes rendues publiques à la fin du mois de mai dernier, entre 2008 et 2009, l’État aurait perdu près de 6 milliards d’euros en ne prenant pas part au capital des banques. La commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale estime, quant à elle, à plus de 13 milliards d’euros la perte due au remboursement des avances de l’État au prix atteint par les actions de ces mêmes banques au moment de la crise.
La réalité des chiffres ne fait donc pas apparaître sous un jour très reluisant la manière dont notre pays a géré la crise financière ! Argent perdu, emplois sacrifiés, crédit contracté : tous ces éléments suffisent amplement pour légitimer la maîtrise publique des secteurs bancaire et financier.