Intervention de Marie-Luce Penchard

Réunion du 20 octobre 2009 à 14h30
Débat sur la situation des départements d'outre-mer — Iii- débat interactif et spontané

Marie-Luce Penchard, secrétaire d’État :

Monsieur le sénateur, s’agissant des discussions menées sur le thème de la gouvernance, j’ai constaté la volonté claire des ultramarins de ne pas être soumis à un modèle unique. Je l’ai dit tout à l’heure, ils souhaitent que leurs attentes soient prises en compte territoire par territoire, car l’histoire de ces territoires n’est pas identique. Ils souhaitent établir des relations différenciées en fonction de leur situation géographique : les souhaits des Guyanais diffèrent de ceux des Martiniquais, des Guadeloupéens, des Réunionnais ou des Polynésiens. J’ai même indiqué, lors du débat, que nous nous acheminerions peut-être vers une gestion de statuts particuliers pour chacun des onze territoires ! Nous avons vraiment l’intention de légiférer « sur mesure », afin de répondre aux véritables attentes de ces populations.

Mais cette volonté implique une présence renforcée de l’État, garant de l’intérêt général, des libertés et d’une plus grande justice sociale. Ce message très fort s’accompagnera donc d’une déconcentration accrue des services de l’État, dont les moyens seront renforcés et dont l’intervention devra respecter une plus grande cohérence.

Il est très important d’aborder cette question aujourd’hui, mais je ne souhaite pas que le cœur de la réflexion des états généraux de l’outre-mer soit réduit à la question de la gouvernance, car, s’agissant de la politique économique, de la politique de l’emploi et de la politique de la formation, nos compatriotes d’outre-mer ont de fortes attentes auxquelles il importe de pouvoir répondre.

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