Intervention de Serge Larcher

Réunion du 20 octobre 2009 à 14h30
Débat sur la situation des départements d'outre-mer — Iii- débat interactif et spontané

Photo de Serge LarcherSerge Larcher, président de la mission commune d’information :

Madame la secrétaire d’État, ma question portera sur la situation du tourisme à la Martinique.

La France est la première destination touristique mondiale. Une telle affirmation a un écho particulier aux Antilles françaises, compte tenu de la situation sinistrée de l’industrie touristique, aggravée par la crise sociale de février 2009. Actuellement, les hôtels ferment et les licenciements économiques se multiplient : ainsi, cinq cents emplois ont été perdus en l’espace de dix-huit mois.

Ce constat est encore plus cruel quand on sait que l’ensemble des îles non francophones de la Caraïbe ont fait le choix du tourisme comme premier secteur de développement économique.

Certes, des mesures locales et immédiates des collectivités régionales sont indispensables. Mais une forte implication de l’État est nécessaire pour la mise en œuvre d’un plan vigoureux de soutien financier et de relance du secteur.

Visitant le salon Top Résa en septembre dernier, vous avez affirmé, madame la secrétaire d’État, vouloir vous impliquer fortement à côté des collectivités, appelant même à un électrochoc pour que le tourisme puisse enfin se développer outre-mer. Aussi, je souhaite vous poser un certain nombre de questions.

Quelle part l’État entend-il prendre dans la relance du tourisme aux Antilles françaises ?

Quelles sont les vraies mesures d’accompagnement et les outils financiers mis en place pour sauver ce secteur ?

Quelles instructions sont-elles données aux chefs de service de l’État localement, à la Martinique, pour éviter la cascade de dépôts de bilan ?

Pourquoi les services fiscaux et, avec eux, le ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, excluent-ils les destinations antillaises des lieux accueillant les séminaires de formation, alors que ce potentiel de clientèle est indispensable, notamment en période dite « de basse saison » ?

Quelles sont les mesures prises conjointement par le secrétariat d’État chargé de l’outre-mer et le secrétariat d’État chargé des transports pour désenclaver la Martinique et la Guadeloupe et pour ouvrir le ciel des Antilles à partir de l’aéroport Roissy–Charles-de-Gaulle ?

Enfin, madame la secrétaire d’État, les Antilles veulent faire de ce secteur le premier vecteur de leur développement. Le Gouvernement est-il prêt à les accompagner de manière durable ?

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