Intervention de Michèle Alliot-Marie

Réunion du 6 décembre 2004 à 15h00
Loi de finances pour 2005 — Défense

Michèle Alliot-Marie, ministre :

Par ailleurs, vous avez rappelé, monsieur Vinçon, l'investissement que la France consent pour se doter de matériels nouveaux correspondant aux besoins, notamment en matière de moyens spatiaux et de drones. Il est vrai que la France est à la tête des pays qui veulent engager d'une façon forte l'Europe dans cette voie, qui peut le mieux nous mettre en mesure de répondre aux besoins futurs. Je crois que nous progressons dans ce domaine.

Vous m'avez interrogée en outre sur la manière de compenser le retard de livraison de l'avion de transport A 400 M. Comme je l'ai dit tout à l'heure, nous pouvons à la fois utiliser les trois Airbus dont nous disposons actuellement et recourir à des moyens mutualisés à l'échelon européen. Cela nous permet de tenir en attendant les nouveaux matériels.

En ce qui concerne l'hélicoptère NH 90, j'avais effectivement fait étudier la possibilité d'en avancer la livraison, pour les raisons de coût et de difficulté d'entretien des matériels existants que vous avez évoquées tout à l'heure. Malheureusement, les conditions financières qui ont été proposées par l'industriel sont incompatibles avec la loi de programmation militaire. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas pu retenir cette option.

En ce qui concerne le fonctionnement, le ministère de la défense, conscient bien entendu de la situation économique générale de la France, réalise un certain nombre d'économies. Pour autant, nous devons disposer des moyens d'effectuer les missions qui nous sont confiées.

A cet égard, le financement des surcoûts liés aux OPEX s'est amélioré en 2004, puisque nous obtiendrons le remboursement intégral des montants engagés. En ce qui concerne 2005, les 100 millions d'euros inscrits dans le projet de loi de finances initiale ne sont pas, bien sûr, les quelque 600 millions à 650 millions d'euros que coûteront en réalité les OPEX, mais c'est un premier geste significatif.

Pour ma part, je souhaite que nous validions l'année prochaine l'hypothèse qui avait été retenue par l'Inspection générale des finances et le Contrôle général des armées, selon laquelle cette ligne budgétaire serait dotée de 300 millions d'euros chaque année, le caractère quelque peu imprévisible des OPEX demeurant. Si nous parvenions à inscrire 300 millions d'euros à ce titre en loi de finances initiale, la situation serait à peu près satisfaisante.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion