Cette technique de communication est bien connue et je n'ai pas l'intention de m'y laisser prendre.
Je rappellerai simplement une réalité qui est attestée non seulement par certaines autorités ivoiriennes, notamment le ministre de la santé, mais surtout par tous ceux qui sont revenus de Côte d'Ivoire : tous ont souligné les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles les militaires français étaient intervenus, avec modération et exemplarité.
Je rappellerai également que l'ensemble des membres de l'Organisation de l'union africaine a félicité la France de l'action de ses militaires. De la même façon, l'OUA a totalement approuvé l'action qu'ils ont menée, à l'occasion des derniers événements, pour assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers, comme pour protéger, dans un contexte de légitime défense, les militaires français lorsqu'ils étaient agressés.
Vous avez évoqué les conditions de la présence française en Afrique, en particulier en Côte d'Ivoire.
Je vous rappelle que, si des militaires français se trouvent actuellement en Côte d'Ivoire, c'est sous mandat de l'ONU : c'est non seulement pour protéger les ressortissants français et étrangers, mais également, et je dirai presque surtout, pour soutenir les forces de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, l'ONUCI, qui, sans cela, ne voulaient pas exercer ce mandat. Le président de la République du Sénégal, M. Wade, ainsi qu'un certain nombre d'autres autorités l'ont rappelé et ont demandé à la France de demeurer en Côte d'Ivoire et en Afrique pour éviter un certain nombre de crises et de massacres, comme ce continent en a, malheureusement, trop connu.
Vous m'avez également posé, monsieur le sénateur, une série de questions relatives au budget de la défense et souligné à cette occasion que le moral des militaires dépendait de ce budget. Vous avez bien raison : c'est pourquoi je pense que vous allez le voter !