Intervention de Michèle Alliot-Marie

Réunion du 6 décembre 2004 à 15h00
Loi de finances pour 2005 — Défense

Michèle Alliot-Marie, ministre :

Vous avez parlé de créations de postes qui auraient été gelées. Non ! Je l'ai dit tout à l'heure, j'ai mis le holà, au mois de juillet dernier, à un certain nombre de dérapages. Nous serions arrivés, sinon, à des créations de postes dépassant les crédits que la Haute Assemblée a votés l'année dernière. Or il est de ma responsabilité, en tant que ministre, de faire en sorte que le budget soit consommé, mais pas dépassé. D'ailleurs, après avoir été freinés, les recrutements ont tout naturellement repris et, en cette fin d'année, il a été procédé à la totalité des recrutements sur les postes qui étaient ouverts.

Vous avez ensuite évoqué des différences entre les armées. Il n'y en a pas, sinon celles qui tiennent aux missions et à l'importance des effectifs. D'ailleurs, le choix est fait sur arbitrage du chef d'état-major des armées et chaque armée y trouve son compte. Bien entendu, il revient au chef d'état-major des armées, en fonction des besoins opérationnels, de me soumettre un certain nombre de propositions à partir desquelles les décisions sont prises.

Les 100 millions d'euros d'OPEX ne suffiront pas, dites-vous. Bien sûr ! Les OPEX ont la particularité de se dérouler sur l'ensemble de l'année. Le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie a utilisé ce moyen, les années précédentes, pour ne régler qu'en fin d'année. Grâce à la Haute Assemblée notamment, il a été possible d'inscrire, dès la loi de finances initiale, un élément qui nous permet de ne pas faire l'avance totale de trésorerie sur les OPEX. Il va de soi que les OPEX seront remboursées en fin d'année. C'est d'ailleurs une dépense que vous voterez, je n'en doute pas, mesdames, messieurs les sénateurs, dans quelques semaines, à travers le projet de loi de finances rectificative.

Enfin, dans le projet de budget de la défense, aucun crédit, dites-vous, n'est prévu pour les réfugiés de Côte d'Ivoire. Permettez-moi de vous dire, monsieur le sénateur, cela ne relève pas du budget de la défense !

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