Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je voudrais tout d’abord dire à mon ami Rémy Pointereau que je n’ai pas le sentiment d’être, plus qu’un autre, un spécialiste de la ruralité : je suis tout simplement un élu rural ayant eu l’honneur de rédiger un rapport sur ce sujet, à la demande du Président de la République.
Depuis plus d’une décennie, la ruralité connaît un regain démographique. En effet, tous les ans, quelque 150 000 citadins s’installent en milieu rural, dans des zones périurbaines dans les deux tiers des cas. Ils sont attirés tout d’abord par une meilleure qualité de vie, un prix du foncier attractif et une fiscalité encore raisonnable pour l’instant.
Notre France rurale, qui accueille déjà plus de 23 millions de nos concitoyens, qu’ils habitent au cœur de la campagne, dans les petites villes ou dans les zones périurbaines, voudrait être mieux reconnue.
L’opinion publique est consciente que le monde rural représente une chance pour notre pays : 75 % des Français rêvent de vivre à la campagne, et 90 % des urbains considèrent les zones rurales comme des territoires de développement.