Le schéma régional d’organisation sanitaire, qui était marqué, à l’origine, par une approche à mon sens trop strictement comptable et hospitalière, comprend dorénavant un volet ambulatoire et un volet médicosocial. Je souhaite qu’ils prennent davantage d’ampleur encore à l’avenir.
Les agences régionales de l’hospitalisation ont été remplacées par les agences régionales de santé, dont la présidence du conseil de surveillance a été confiée aux préfets de région, à qui je demanderai d’être très attentifs aux questions d’aménagement du territoire.
Enfin, les conférences de territoire, composées principalement d’élus, sont désormais consultées pour toutes les décisions importantes.
En matière d’accès aux soins, une autre piste consiste à développer les maisons de santé pluridisciplinaires. Ces structures permettent aussi de répondre aux attentes des médecins, lesquels souhaitent dorénavant travailler de manière plus collective. La profession médicale se féminise très fortement. Nous savons tous que l’on rencontrera de moins en moins souvent, dans nos communes rurales, de ces médecins prêts à entamer leur journée à huit heures du matin pour la finir à minuit et acceptant d’être dérangés le samedi soir à vingt-deux heures en cas d’urgence. De tels praticiens n’existent plus. Les professionnels de santé ne souhaitent plus travailler de cette façon, et il nous appartient de répondre également à leurs attentes. À cet égard, les maisons de santé pluridisciplinaires représentent à mon sens une des réponses pertinentes.
Nous consacrerons donc 75 millions d’euros sur trois ans à la création de 250 maisons de santé pluridisciplinaires. Nous ferons en sorte que ce travail soit mené de manière coordonnée – je rencontrerai M. Xavier Bertrand à ce sujet très prochainement – par les agences régionales de santé et les préfectures. En effet, la création de telles structures est également prévue dans le cadre des pôles d’excellence rurale, et il convient par conséquent d’éviter les doublons et de veiller à ce que l’action des préfets ne soit pas en contradiction avec celle des agences régionales de santé.