Pour vérifier le bien-fondé de ce premier sentiment, je réunirai dans les jours à venir tous les opérateurs afin de faire un point précis sur leur démarche et de leur signifier que l’aménagement du territoire ne se résume pas à une intention louable partagée par l’ensemble de la classe politique française, mais correspond à un engagement et à une volonté forte du Gouvernement.
La troisième priorité, pour le monde rural, est de répondre aux attentes de nos concitoyens en matière de services publics. Des travaux très importants ont été réalisés sur ce thème, notamment par Rémy Pointereau.
À cet égard, ne leurrons pas nos concitoyens en leur laissant croire que nous aurions encore les moyens de financer la présence partout en France, dans la moindre commune rurale, d’un bureau de poste, d’une agence de Pôle emploi, d’un guichet de la SNCF, etc. Ce n’est plus le cas ! Il s’agit là d’une conception datée des services publics en milieu rural, mais nous disposons d’autres possibilités pour répondre aux besoins des habitants des zones rurales. L’évolution de la dépense publique en France nous contraint à trouver d’autres voies que le maintien systématique de locaux et de personnels dans chaque commune rurale française pour assurer le service public. Je pense sincèrement que cela n’est plus possible, et même que cela n’est pas souhaitable.
Permettez-moi de rappeler, à cet instant, que la dépense publique représentait 56 % du produit intérieur brut en 2000, contre 28 % en 1950.