Outre qu’il n’est pas envisageable d’alourdir encore les dépenses publiques et l’endettement de l’État, poursuivre dans cette voie ne serait de toute façon pas, à mon avis, une garantie d’efficacité en termes de service rendu.
Il faut donc impérativement que nous trouvions d’autres solutions. Il serait d’ailleurs quelque peu contradictoire de consacrer 2 milliards d’euros d’argent public à la couverture numérique des communes rurales et à leur équipement en technologies nouvelles, tout en ne prévoyant, dans le même temps, aucune évolution des modalités d’accès aux services publics. On ne peut pas moderniser d’un côté et, de l’autre, maintenir tous les bureaux de poste, toutes les perceptions, toutes les trésoreries, tous les bureaux de la SNCF dans toutes les communes.
Comme l’a indiqué Bernard Fournier, un certain nombre de services doivent pouvoir être rendus d’une manière un peu différente.
Cela passe d’abord par le développement des services en ligne, par exemple avec la télémédecine, évoquée par M. Mirassou. Cela étant, il n’est nullement question de supprimer toute présence humaine au motif que l’on utilise les technologies numériques et que l’on mutualise les services publics, en chargeant un unique agent d’assurer diverses missions. Il faut trouver le bon équilibre entre le recours aux technologies numériques et le maintien d’une présence humaine.