Mieux vaut en réalité faire référence aux « malades », dans la mesure où consommer du tabac relève d’abord d’un choix.
Pour notre part, étant plutôt favorables à l’instauration de taxes comportementales, nous regrettons que vous ne nous ayez pas suivis dans cette voie, toujours préférable, pour reconnaître la responsabilité individuelle et orienter les choix, à la solution de l’interdiction.
En revanche, puisque vous évoquez la question des inégalités, il aurait été souhaitable, à mon sens, de mettre l’accent sur celles qui existent en matière d’environnement. Asthme, allergies, cancers, problèmes de fertilité, voilà autant d’enjeux sanitaires très onéreux et de facteurs d’inégalités sociales et territoriales de santé extrêmement importants.
C'est la raison pour laquelle je m’étais moi-même beaucoup battue pour interdire le bisphénol A dans les biberons, pour empêcher l’utilisation des téléphones portables par des enfants, d’ailleurs sans succès d’ailleurs, ou encore pour favoriser la mise en place des zones d’action prioritaire pour l’air, les ZAPA.
Le débat ne fait que s’ouvrir. Il s’annonce difficile : en raison de la logique pastorienne, les questions de santé environnementale, autrement dit les effets à long terme des pollutions diffuses, sont toujours difficiles à aborder.
Malgré tout, si vous êtes vraiment décidés à débattre sérieusement des inégalités face à la santé, la santé environnementale et les inégalités face aux pollutions sont au cœur du sujet.