Notre point de vue a évolué, parce que ce budget, très « serré » depuis de nombreuses années, risque de devenir particulièrement difficile à tenir à la suite du ou des coups de rabot décidés récemment.
Par ailleurs, aucun compte ne semble tenu du fait que le ministère des affaires étrangères et européennes a commencé sa « mue » – c’est un understatement, comme diraient les Anglais – bien avant la RGPP, voilà plus d’une dizaine d’années : ses emplois ont ainsi commencé à diminuer avant 2006.
En outre, l’exécution de ce budget est conditionnée par des hypothèses que l’on peut juger optimistes, concernant, par exemple, les opérations de maintien de la paix, sur lesquelles M. le rapporteur spécial Roland du Luart reviendra, ou le taux de change. Je rappelle en effet que nous avons prévu ce matin, pour les opérations de maintien de la paix, 250 millions d’euros supplémentaires en décret d’avance. Trop souvent par le passé, il a fallu abonder, par des décrets d’avance ou des lois de finances rectificatives, des crédits plus ou moins sous-estimés affectés à cette mission. Nous ne voulons pas que le projet de budget pour 2012 emprunte cette voie.
Pour autant, je ne formulerai pas que des critiques, connaissant votre attachement, monsieur le ministre d’État, à notre outil diplomatique et consulaire et les efforts que vous avez fait pour le maintenir. En particulier, je voudrais vous féliciter de ne pas avoir entamé de nouvelles réformes, car ce ministère a besoin, selon moi, de stabilité pour ce qui concerne ses structures et ses actions durant un certain nombre d’années.