Madame la présidente, monsieur le ministre d’État, mes chers collègues, étant donné la période de crise budgétaire que nous traversons, nous pouvons nous satisfaire du budget qui nous est présenté pour les Français de l’étranger. À ce titre, nous sommes reconnaissants à M. le ministre d’État de l’engagement dont il a fait preuve en défendant le maintien des crédits de son ministère au niveau actuel, tant auprès du Premier ministre qu’à Bercy.
Mes chers collègues, les Français de l’étranger comprennent tout à fait les difficultés auxquelles le Gouvernement est confronté et, dans leur grande majorité, ils acceptent les mesures adoptées et les contraintes imposées.
Dans cette perspective, j’évoquerai brièvement les mutations de notre réseau consulaire, composé de 233 consulats et de 494 consuls honoraires.
Le Quai d’Orsay s’efforce de faire évoluer ses implantations au profit de pays émergents, pour de bonnes raisons tels le poids des communautés, les priorités politiques, les intérêts économiques et culturels. Cette politique s’est traduite par l’ouverture de dix nouveaux consulats, notamment en Chine, en Russie et en Inde. Dans le même temps, plusieurs postes ont été transformés en consulats généraux à gestion simplifiée.
Cependant, s’ils la comprennent parfois, les Français de l’étranger acceptent difficilement cette restructuration et ce nouveau découpage de la carte consulaire. La téléadministration facilite les démarches consulaires, j’en conviens ; mais la fermeture des consulats n’est pas toujours bien perçue par les Français résidant dans les pays concernés. Il semble donc important de mieux informer ces derniers ainsi que leurs élus, de les écouter voire de les consulter.
J’en viens aux échéances électorales de 2012.
L’organisation de cette tâche a commencé dès l’adoption de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, créant les onze sièges de député des Français de l’étranger.
Les listes électorales ont été progressivement mises à jour en coopération avec l’INSEE. Il est prévu d’installer quelque 800 bureaux de vote, chiffre qui semble tout à fait satisfaisant. Du reste, le ministère de l’intérieur a consenti une avance de 8 millions d’euros pour financer les tâches relevant de sa compétence. Des remboursements complémentaires pourront d’ailleurs être accordés le cas échéant.
Le ministère des affaires étrangères a décidé, pour sa part, de consacrer 1 million d’euros à l’information de nos compatriotes à l’étranger, par le biais de messages diffusés notamment par RFI, TV5 ou France 24.
Mes chers collègues, je vous avoue avoir été agréablement surpris, hier, à New York, en consultant Internet sur Yahoo, pour ne pas le citer, de voir s’afficher un courriel du ministère des affaires étrangères concernant le vote des Français de l’étranger et les modalités d’inscription sur les listes électorales.