Intervention de Robert del Picchia

Réunion du 29 novembre 2011 à 14h30
Loi de finances pour 2012 — Action extérieure de l'état

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Vous ne voulez pas voter le budget des affaires étrangères pour des raisons que vous justifiez parfois de façon étonnante. Ainsi, le groupe CRC estime que le budget n’est pas assez doté. Mais cela ne changera rien et, en tout cas, ne l’améliorera pas.

Vous refusez de voter le budget d’un ministère qui fonctionne au mieux, avec les moyens dont il dispose. Bien sûr, ce n’est pas parfait – rien n’est parfait ! –, mais la plupart des objectifs sont atteints. La France a aujourd’hui retrouvé sa place dans le concert des nations : elle est écoutée ; vous le reconnaissez d’ailleurs vous-mêmes.

Mieux, elle a pris la tête de différentes initiatives, en Libye, sur des sujets très sensibles comme le nucléaire iranien, des initiatives au Conseil de sécurité sur la Syrie.

Avec mes collègues Robert Hue, Jean-Marc Pastor et Gilbert Roger, nous avons effectué une mission à New York à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU. Je crois pouvoir dire, en leur nom, que nous avons tous les quatre été très impressionnés par l’excellent travail réalisé par la représentation de la France, sous la conduite de l’ambassadeur Gérard Araud.

Nous avons interrogé un grand nombre de personnalités de l’ONU et plus d’une douzaine d’ambassadeurs auprès de l’ONU de tous les grands pays – États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, Allemagne –, mais aussi des représentants des régions sensibles, comme le Liban, la Palestine, Israël et le Maroc, qui est d’ailleurs devenu un membre non permanent du Conseil de sécurité. Tous – je dis bien « tous » – nous ont exprimé leur admiration et leur reconnaissance à l’égard de l’action menée par la France au sein du Conseil de sécurité, la France étant bien souvent le seul pays à tenir la plume des résolutions qui sont présentées et adoptées, quelquefois, il est vrai, monsieur le ministre d’État, il faut le dire, avec nos amis britanniques.

Nous n’avons entendu que des compliments et des louanges sur l’action de nos diplomates qui sont au service de l’ONU, en particulier concernant les opérations de maintien de la paix.

Mes chers collègues, mes propos vont peut-être vous paraître quelque peu désuets à notre époque, mais nous avons été fiers de notre diplomatie. Nous avons été fiers d’être Français.

Chers collègues, vous avez reconnu et bien jugé les interventions de M. le ministre d’État sur des sujets d’actualité graves, de même que son courage à prendre position à propos de la Libye, de la Syrie, étant souvent le premier à le faire, et à tenter de trouver une solution au problème palestinien ainsi que, d’une façon générale, partout où la tension monte dangereusement pour défendre les aspirations à la démocratie et les droits de l’homme.

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