Monsieur le président, j'ai évoqué récemment avec le président de l'Institut du monde arabe l'enseignement de l'arabe : le problème est moins celui de la présence que de la répartition de l'offre. Nous restons extrêmement vigilants sur ce dossier car mieux vaut que cette langue soit enseignée au sein de l'éducation nationale plutôt que dans certaines officines. En outre, lors d'une récente rencontre, j'ai travaillé avec mon homologue polonais à l'amélioration de l'enseignement de nos langues respectives dans nos deux pays.
Madame Dumas, l'éducation nationale contribue à la valorisation des métiers via le parcours de découverte des métiers et des formations mis en place dans la loi de 2005, désormais partie intégrante du socle commun et la possibilité, dans le cadre des réformes de l'enseignement professionnel et du lycée, accordée à des jeunes qui n'ont pas encore trouvé leur voie de passer de l'enseignement professionnel à l'enseignement général, et inversement, dès la rentrée prochaine. Enfin, nous progresserons en améliorant l'information sur la formation et les débouchés dans les régions. Les plates-formes de l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP) - j'ai récemment visité celles de Bordeaux et d'Amiens -, proposent désormais une cartographie des offres de formation et une géo-localisation de leurs débouchés professionnels, très utile aux jeunes.
Monsieur Domeizel, ne me reprochez pas de favoriser le dialogue entre élus locaux et académies...
Monsieur Duvernois, l'arbitrage définitif n'a pas été rendu quant aux labels pour l'enseignement du français à l'étranger, lesquels font actuellement l'objet d'une étude par le ministère des affaires étrangères.
Madame Mélot, l'autonomie des établissements, recommandée par la Cour des Comptes dans son rapport, est effectivement d'importance. Dès la rentrée prochaine, dans le cadre de la réforme du lycée, les chefs d'établissement détermineront l'utilisation d'environ 30 à 35 % du temps des professeurs, soit une dizaine d'heures en classe de seconde sur vingt-huit heures de cours par semaine, notamment consacrées aux aides personnalisées. De surcroît, les chefs d'établissement de la centaine de collèges et de lycée en zones d'éducation prioritaire ou défavorisées participant au nouveau programme baptisé « collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite », décidé à l'issue des états généraux de la sécurité à l'école, auront, dès la rentrée prochaine, la possibilité de recruter eux-mêmes leur équipe pédagogique. Cette mesure contribuera à réduire l'importante rotation des enseignants dans ces établissements et à favoriser la venue d'enseignants volontaires, mieux préparés et adhérant au projet pédagogique de l'établissement.