Intervention de Jean-Paul Emorine

Commission des affaires économiques — Réunion du 16 juillet 2008 : 1ère réunion
Environnement — Biodiversité - présentation du rapport d'information de l'opesct

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine, président :

rappelant que la commission des affaires économiques avait récemment effectué une mission d'information au Brésil, a souhaité savoir si la déforestation de la forêt amazonienne était avérée ou non.

Leur répondant, M. Claude Saunier, rapporteur, a apporté les informations suivantes :

- la déforestation au Brésil est un phénomène incontestable, alors même que la forêt tropicale humide recouvre 13 millions d'hectares et concentre la moitié de la biodiversité au niveau mondial. Les autorités politiques reconnaissent ce phénomène, mais n'ont pas les moyens de lutter efficacement en raison de l'abattage forestier incontrôlé pratiqué à grande échelle dans de nombreuses zones de non-droit ;

- il convient de concilier le respect de la souveraineté des Etats et l'impératif de protection de l'environnement et de la biodiversité en mettant en place une diplomatie respectueuse des intérêts nationaux ;

- l'influence des prix des matières premières agricoles est déterminante et le ralentissement du taux de croissance de la déforestation amazonienne s'explique essentiellement par la baisse du cours mondial du soja depuis trois ans ;

- la mise en valeur de la biodiversité est compatible avec le développement des activités agricoles ;

- l'accroissement des échanges aériens et maritimes amplifie les introductions d'espèces invasives : en France leur nombre a augmenté de 50 % entre 2002 et 2006 ;

- les Etats doivent prendre leurs responsabilités en matière de préservation de l'environnement ; ainsi, la France devrait procéder à la ratification de la convention internationale sur les eaux de ballastage, celles-ci étant une source importante de pollution ;

- la classe politique française pourrait utilement adopter des mesures innovantes en matière fiscale afin de faire évoluer les mentalités, ainsi que les habitudes de consommation ;

- la notion de décroissance économique doit être approfondie pour permettre un changement des mentalités.

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