Intervention de Jacques Gautier

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 1er décembre 2010 : 1ère réunion
Situation en afghanistan — Audition de m jean de ponton d'amécourt ambassadeur en afghanistan

Photo de Jacques GautierJacques Gautier :

Tous les militaires savent bien qu'on ne gagne pas la guerre contre une insurrection mais qu'on essaie d'affaiblir l'adversaire pour l'amener à une solution politique. Ce n'est pas nouveau. Relisez Roger Trinquier et autres. McCrystal et Petraeus les ont lus. Dans le Helmand et le Kandahar, on était là pour durer, on ne faisait pas une action militaire ponctuelle : on tentait, à travers l'Armée nationale afghane -dont vous n'avez pas assez souligné la présence aux côtés de l'armée américaine- de mettre en évidence l'action du gouvernement afghan et de cette ANA, afin que les gens comprennent qu'on maintiendrait chez eux des postes de police et des unités de l'ANA et afin que les responsables locaux soient rassurés. Cette opération est efficace. Petraeus a réussi : des commandants talibans sont éliminés, leur logistique est amoindrie, la culture du pavot diminue depuis trois ans. Monsieur l'ambassadeur, avez-vous senti la montée en puissance de l'ANA et de la police afghane ?

Dans leur zone, les Italiens ont développé une culture alternative, qui doit être rentable, le safran. Est-ce une réussite ?

En Surobi, les troupes françaises devaient remettre le commandement à l'armée afghane en décembre. Est-ce confirmé ?

La navigation aérienne internationale et l'Union européenne envisagent d'interdire les vols sur Kaboul en raison du manque de sécurité des compagnies afghanes. Est-ce vrai ?

Enfin, l'installation de postes de police est-elle effective en Surobi et en Kapissa ?

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