Intervention de Jean de Ponton d'Amécourt

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 1er décembre 2010 : 1ère réunion
Situation en afghanistan — Audition de m jean de ponton d'amécourt ambassadeur en afghanistan

Jean de Ponton d'Amécourt, ambassadeur :

Je salue la subtilité de vos analyses. En revanche, mon jugement est moins négatif concernant la résolution de Bucarest. Très inspirée par la France, celle-ci posait un cadre important : un engagement durable de l'Alliance pour un retour à la paix civile via le rétablissement d'une bonne gouvernance et le développement économique. Ce cadre demeure valide. La délégation aux Afghans est indispensable mais reste une affaire délicate : son principe est admis, mais difficile à mettre en oeuvre. Prenez les forces américaines issues en partie de la Garde nationale des différents États, dont les accointances culturelles avec les Afghans sont lointaines : ils ne comprennent pas que les Américains, avec 100 000 hommes, ne puissent pas dessiner les solutions de l'avenir de l'Afghanistan. Cette présence massive fait problème. La donne devrait changer dans les prochaines années avec la présidence Obama qui souhaite entamer un début de retrait à court terme, ne serait-ce que pour des raisons intérieures.

Pour résoudre la question du terrorisme, il faut entraîner le Pakistan, un pays diplomatiquement isolé en dehors de ses relations avec la Chine, les Émirats du Golfe et les États-Unis, dans un réseau de discussions, de négociations et d'alliances. Pour autant, il revient aux Pachtounes, Pakistanais et Afghans, de régler le sort d'Al-Qaïda.

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