Merci Monsieur le Président pour ces mots de bienvenue. Pour l'Autorité de sûreté nucléaire, c'est à la fois un devoir et un honneur que de rendre compte de notre activité au Parlement.
Les circonstances de cette année sont particulières. Dans un premier temps, je vous propose de regarder ensemble le rapport de l'ASN sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2010, puis, dans un second temps, nous évoquerons le sujet du Japon, qui, de toute évidence, sera amené à interférer avec ce que nous ferons cette année et les années suivantes.
Commençons donc, si vous l'acceptez, par notre rapport annuel. Il s'ouvre par une phrase qui énonce que l'année 2010 a été, sur le plan de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, « assez satisfaisante ». Il faut jauger le sens de cette expression « assez satisfaisante » à l'aune de notre mission. Celle-ci ne consiste pas à pousser des cris d'enthousiasme si les choses fonctionnent bien. Elle consiste à porter un jugement aussi sérieux que possible sur la situation. Ce jugement est porté par référence à une exigence forte, dont nous sommes porteurs, en matière de sûreté et de radioprotection. Cela nous a été reproché récemment. Il a été dit que l'ASN courait le risque d'en faire trop. J'entends moins de remarques de ce genre actuellement. C'est vraiment à l'aune de cette exigence qu'il faut juger les mots « année assez satisfaisante ».
De manière plus précise, en survolant l'ensemble des activités que nous avons été amenés à contrôler dans le secteur des grosses installations et du nucléaire de proximité, qui comprend la médecine, je demanderai à Monsieur Niel de faire une présentation.