Après une introduction de M. Jacques Rozenblum, élu au comité d'entreprise de RFI, Mme Elisa Drago, élue du Syndicat national des journalistes CGT au Comité d'entreprise de RFI, est intervenue pour dénoncer le licenciement de 206 personnes, soit 20 % des effectifs, à Radio France Internationale. En effet, ce plan social a été décidé alors que :
- les audiences de RFI sont plutôt correctes et le personnel n'a pas démérité ;
- le budget de RFI n'est ponctionné que pour alimenter France 24 alors que les synergies et rapprochements entre les deux structures sont possibles ;
- la mauvaise situation financière de RFI est en large partie imputable au contrat léonin liant la radio à Télédiffusion de France (TDF) et non pas aux salariés de l'entreprise ;
- le déficit de 8 millions d'euros ne permet pas de justifier la suppression d'autant de postes.
Elle a ensuite déploré que la direction de RFI ne se soit pas inspirée de celle de France Télévisions, qui a préféré la définition d'un plan progressif de départs choisis à la méthode de l'« électrochoc ».
Elle a par ailleurs émis des doutes sur la pertinence du projet d'évolution de RFI présenté par la direction :
- la suppression de la diffusion dans six langues européennes va affaiblir le rayonnement culturel de la France ;
- le seul développement du swahili en Tanzanie ne constitue pas une ambition suffisante pour la radio ;
- enfin, la diffusion de reportages radiophoniques en l'état sur France 24 n'est pas conforme à l'esprit et à l'éthique journalistiques, pas plus que ne l'est l'organisation de paris en ligne relatifs à des sujets d'actualité sur le site Internet de la chaîne.