Selon M. Gilles Chevreux, délégué Force ouvrière (FO), le déficit de RFI doit d'abord être regardé comme un déficit conjoncturel. L'intersyndicale récuse en particulier l'ampleur de la restructuration annoncée par la direction, en décalage avec les besoins de financement réels de la radio. En effet, le plan de licenciements proposé est censé permettre d'économiser près de onze millions d'euros, alors même que, en l'absence de tout plan social, le déficit budgétaire ne serait que de deux millions d'euros. Il a considéré que cinquante départs suffiraient, en réalité, à combler ce déficit. Or, les 206 départs, volontaires ou contraints, souhaités par la direction devraient concerner le tiers de l'effectif de production de RFI qui serait touché de plein fouet. Les autorités ministérielles de tutelle avaient déclaré que le rapprochement entre France 24 et RFI devrait permettre de dégager des économies par le biais de synergies : les mutualisations de moyens, dont les conditions sont encore à déterminer, devraient essentiellement s'effectuer dans le domaine de la production.