Après avoir indiqué au préalable qu'elle ne peut que s'exprimer à titre personnel, dans la mesure où le conseil d'administration de la Cnav n'a encore émis aucun avis à ce sujet, Mme Danièle Karniewicz a considéré que la protection sociale apparaît globalement sous-financée et qu'il convient de dégager des ressources supplémentaires. En faisant référence à l'assurance vieillesse, elle a estimé qu'il ne semble pas envisageable de poursuivre la diminution, déjà sensible, des taux de remplacement du secteur privé, qui sont encore de l'ordre de 70 % pour les salariés moyens, mais qui atteignent tout juste 50 % pour une bonne partie de l'encadrement. Elle a jugé qu'il conviendrait de donner des garanties aux jeunes générations, sur le niveau des prestations qu'elles peuvent espérer percevoir, une fois l'heure de la retraite venue : ceux qui cotisent beaucoup ne doivent pas avoir le sentiment de cotiser à perte. Elle a considéré enfin qu'il faudra aussi avoir la lucidité d'envisager une augmentation des recettes. Dans cette perspective, la réflexion engagée sur l'assiette des cotisations constitue une bonne chose.