étant interrogé sur l'existence de disparités géographiques au sein des médecins sanctionnables, M. Frédéric Van Roekeghem a précisé qu'on n'observe pas de particularités géographiques en la matière. Toutefois, parmi les quarante-cinq médecins mis sous entente préalable, huit proviennent de Bobigny et ont des prescriptions excessives en matière d'arrêts de travail.
Il a estimé que le bilan financier de la maîtrise médicalisée est positif, puisque 700 millions d'euros d'économies ont été réalisés en 2005. Il a reconnu que l'objectif initial était d'un milliard d'euros, en contrepartie d'une revalorisation d'honoraires en deux ans de 500 millions. Si les économies ont été inférieures à l'objectif de départ, les revalorisations ont également été moindres que prévu.
De ce fait, depuis 2004, on constate une très nette modification de la courbe d'évolution des dépenses de soins de ville. L'écart entre la tendance constatée en 2003 et les courbes d'évolution actuelles s'élève à 6 milliards d'euros, dont 2,5 milliards proviennent d'économies sur les arrêts de travail, 2 milliards de la maîtrise de la politique conventionnelle avec les médecins et 1,5 milliard d'un effort sur les produits de santé. Cela signifie que 10 % d'économies ont été réalisées sur les soins de ville par rapport à la tendance prévalant avant la réforme de 2004.
Pour ce qui concerne l'évolution des dépenses hospitalières, qui a toujours été moins forte dans le passé que celle des dépenses de soins de ville, on constate également un ralentissement, toutefois moins prononcé. Les dépenses de médicaments connaissent une évolution favorable du fait de la poursuite de la pénétration des génériques, qui atteignait 67 % à la fin avril malgré quelques anomalies géographiques, comme par exemple à Paris. Les antibiotiques ont baissé de 10 % à la fois du fait d'un effet prix et d'une baisse des volumes. Dans ce domaine, des initiatives particulières permettent cependant d'enregistrer de meilleurs résultats, comme à Carcassonne où les dépenses d'antibiotiques ont diminué de 30 %. L'approche de la caisse primaire de Carcassonne sera donc généralisée à toute la région Midi-Pyrénées, avant d'être éventuellement étendue nationalement. Pour les statines, la baisse enregistrée est de 5 %, mais dans ce domaine, l'inflexion est forcément plus lente car il est plus difficile de modifier les comportements de personnes habituées à ces traitements que ceux des nouveaux patients.