a souligné, en introduction, la nouveauté que constitue l'apparition d'un déficit pour la branche famille. Cette situation n'est pas spécifiquement inquiétante, car elle est le reflet de la situation particulière de la France qui bénéficie d'un taux de fécondité plus élevé que celui constaté chez ses partenaires européens, ainsi que d'un taux d'activité des femmes, notamment en emploi à plein temps, sensiblement plus fort.
Dans la plupart des autres pays européens, les couples se trouvent contraints à faire un choix : ou la femme travaille, ou elle a des enfants, car il est difficile de mener à bien les deux de front. A titre d'exemple, en Allemagne, 45 % des femmes diplômées n'ont pas d'enfant et ont fait le choix de se consacrer exclusivement à leur activité professionnelle.
La volonté de notre pays de favoriser une politique nataliste et d'emploi des femmes a nécessairement un coût qui peut effectivement se traduire par un déficit.