Sur la question de la rétention de sûreté, M. Yannick Bodin a souhaité savoir sur la base de quel taux de récidive se basait cette logique.
Après avoir rappelé que la mission essentielle des psychiatres dans les établissements pénitentiaires était le soin à la personne et non le traitement de la récidive, le Dr. Pascale Giravalli a indiqué que, si elle ne pouvait pas apporter de réponse globale concernant le taux de récidive, ce dernier était pour les viols de 1,7 %. Elle a par ailleurs indiqué que les psychiatres pratiquaient déjà des hospitalisations d'office prévues par la loi pour des détenus présentant une dangerosité psychiatrique liée à des troubles mentaux. Elle a considéré en revanche que la rétention de sûreté des détenus au moment de leur sortie reposerait sur des critères de dangerosité mal définis.