Intervention de Xavier Baux

Mission commune d'information sur le fonctionnement des dispositifs de formation professionnelle — Réunion du 11 avril 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Xavier Baux président de la chambre syndicale des organismes de formation en alternance csofa

Xavier Baux, président de la Chambre syndicale des organismes de formation en alternance (CSOFA) :

a considéré comme un principe de base qu'un projet de formation validé par un employeur devait être prolongé par la possibilité de financer un contrat en alternance. Puis il a insisté sur la politique restrictive de certains organismes collecteurs de branches professionnelles, qui se traduit par une diminution tendancielle du nombre de contrats en alternance conclus chaque année équivalente à 20 000. Il a également signalé que l'embauche d'un jeune sous contrat n'était plus financièrement aussi attractive, depuis la suppression de la prime destinée à la prise en charge du premier salaire du jeune.

a enfin présenté un certain nombre de remarques complémentaires, en précisant qu'elles résultaient de ses observations de terrain. Il a tout d'abord indiqué que la catégorie des jeunes dits « en grande difficulté » ou sans qualification auxquels devrait être « réservée » la voie de l'alternance, apparaissait comme assez largement théorique : d'une part, a-t-il précisé, très peu de jeunes n'ont aujourd'hui aucun diplôme ou aucune formation et, d'autre part, certains jeunes, titulaires du baccalauréat, hésitant sur leur avenir professionnel, peuvent également être considérés comme « en difficulté » et seraient susceptibles de bénéficier d'une formation en alternance.

a, en outre, attiré l'attention de la mission sénatoriale sur l'accroissement du nombre de jeunes de plus de vingt-six ans qui s'adressent aux organismes de formation en alternance, indiquant que l'insertion devrait en principe être aisée pour un certain nombre d'entre eux compte tenu de leur motivation et de leur parcours, ce qui incite à réfléchir sur une prolongation du contrat de professionnalisation pour les jeunes atteignant l'âge de vingt-sept ou vingt-huit ans.

Il a conclu en évoquant l'extrême complexité et le caractère chaotique de certaines conditions d'exercice de la profession de formateur : l'élaboration d'un contrat de professionnalisation nécessite, par exemple, de remplir une quinzaine de feuillets et toute imperfection formelle est sévèrement sanctionnée, notamment par certaines directions départementales de l'emploi. Il a souhaité, dans ces conditions, et dans l'intérêt de l'emploi des jeunes, un effort de normalisation et de simplification.

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