A M. Robert del Picchia, qui l'interrogeait sur les risques que pourrait connaître le Kosovo après le 10 décembre, M. Lulzim Basha a indiqué qu'à cette date précisément la troïka devait remettre son rapport au secrétaire général de l'ONU. Il a rappelé que des élections présidentielles devaient se dérouler au mois de décembre en Serbie et qu'il espérait le succès de celles-ci pour apporter une contribution positive au règlement de cette question. Tout en reconnaissant l'opposition ferme de la partie serbe, soutenue par la Russie, M. Basha a relevé que l'intérêt de l'ensemble des parties serait d'adopter le plan Ahtisaari, ceci dans l'intérêt même des Serbes du Kosovo. De ce point de vue, il a souligné la contribution du gouvernement albanais pour rapprocher les parties au Kosovo, en s'appuyant notamment sur l'homogénéisation des communes telle qu'elle a été réalisée en Albanie pour les minorités grecques. Il a considéré qu'il fallait distinguer les intérêts et les objectifs du gouvernement serbe des intérêts réels des Serbes du Kosovo qui sont installés dans la région depuis des centaines d'années. Il est extrêmement important de négocier directement avec les représentants des minorités de manière à prévenir un exode ou des troubles. Il a rappelé que la KAFOR devait être en mesure de garantir l'intégrité territoriale, la sécurité et la liberté de circulation et de neutraliser les radicaux des deux bords.