a estimé qu'il s'agit d'un problème vaste et complexe, dans la mesure où les psychotropes, qui ont été inventés il y a environ cinquante ans, ne sont pas aujourd'hui des médicaments qui répondent à une maladie précise. En effet, leur consommation dépasse souvent les indications et les maladies pour lesquelles ils devraient être prescrits ; ces médicaments sont alors utilisés hors d'un cadre légitime. A cet égard, ce phénomène s'inscrit certainement dans le cadre d'évolutions plus générales, telles que la mondialisation des marchés ou encore le développement d'une psychiatrie normative.
Il est d'autre part important que l'étude évoque les thérapies non médicamenteuses, dès lors qu'aujourd'hui de nombreux patients déprimés ou affrontant certaines difficultés de l'existence ont recours à des médicaments psychotropes alors que d'autres stratégies thérapeutiques, notamment psychologiques, seraient plus adaptées. C'est toute la question de la « pathologisation » des épreuves inhérentes à la vie.