La Haute Assemblée s'est beaucoup intéressée à cette réforme, qui comporte plusieurs aspects positifs. La réaffirmation de l'ambition de la France en matière d'action culturelle à l'étranger était d'autant plus nécessaire que le réseau est de grande qualité. Le choix de l'unité d'action au sein de chaque poste diplomatique est une bonne chose. Je salue également la prise en compte des besoins de formation ; encore faudra-t-il que les moyens suivent.
Je m'interroge toutefois sur la recentralisation des initiatives. Quelle sera l'articulation entre une structure parisienne, bureaucratique, et des « filiales » à l'étranger ? Ne risque-t-on pas de se priver de la diversité et des initiatives locales ? Les contextes locaux ne se ressemblent pas : il faudra adapter les politiques.
Avez-vous une vision « exportatrice » de la mission de l'Institut, autour de grandes opérations comme des tournées de la Comédie française, ou plutôt une optique d'échange avec les pays d'accueil, qui me semble plus porteuse qu'une centrale de diffusion ?
Comment se traduira le pilotage par le ministère des affaires étrangères ? Le livre blanc sur la politique étrangère en fait la contrepartie du transfert aux opérateurs.
Enfin, je ne suis pas certaine qu'il faille donner à l'Institut français la responsabilité de l'audiovisuel extérieur. Elle relève du Quai d'Orsay, et je regrette qu'elle ait été marginalisée pour des raisons extérieures à la politique audiovisuelle extérieure.