Intervention de Jean-Pierre Sueur

Commission mixte paritaire — Réunion du 6 avril 2011 : 1ère réunion
Commission mixte paritaire sur la proposition de loi de simplification et d'amélioration de la qualité du droit

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur, sénateur :

En quatre ou cinq décennies, nous avons connu un véritable sinistre urbanistique. De Dunkerque à Perpignan, de Brest à Strasbourg, alors que nos villes sont belles, alors que nos élus bichonnent les centres-villes, alors que les architectes des bâtiments de France surveillent chaque fenêtre et chaque volet, les périphéries des villes sont devenues d'une laideur repoussante : en arrivant, nous apercevons la flèche de la cathédrale au milieu de parallélépipèdes multiformes en tôle ondulée et de bric-à-brac plus affreux les uns que les autres.

Alors que j'exerçais des fonctions municipales, quelqu'un est venu me voir pour installer un restaurant qui vendait des moules et des frites. Il m'a dit qu'il voulait être situé à l'extérieur de la ville et qu'il aurait un toit en pente vert. J'ai exprimé mon étonnement devant cette décision d'imposer une forme et une couleur de toit sans savoir quelles étaient les règles d'urbanisme ni qui étaient les voisins, mais il m'a répondu que c'était le concept !

Bref, tous ces bâtiments en bordure de ville sont source de laideur et nous devons réagir. J'avais présenté une proposition de loi bien plus contraignante, mais le Sénat a préféré voter ces deux articles. Je tiens à dire que l'article 83 AB revient à M. Ambroise Dupont qui lutte depuis fort longtemps pour l'embellissement des abords des villes.

Par rapport au Grenelle de l'environnement, ces deux articles proposent des mesures bien plus contraignantes.

Il va sans dire que le développement rural nous est cher et nous pourrons le dire en séance.

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