Intervention de Christian Lage

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 20 mai 2009 : 1ère réunion
Enseignement professionnel — Audition du syndicat national de l'enseignement technique action autonome

Christian Lage, secrétaire général du SNETAA :

En réponse aux intervenants, M. Christian Lage a formulé les observations suivantes :

- l'annonce de la généralisation du cursus en trois ans a fait naître la crainte d'un affaiblissement de la diversité et de la souplesse des formations offertes dans l'enseignement professionnel. Pour autant, il ne faut pas négliger le fait que 47 % des élèves parvenant au terme du cursus de BEP ne poursuivent pas leurs études en classe de première professionnelle ;

- à l'origine, le BEP n'a pas été reconnu par les organisations professionnelles, qui jugeaient le CAP plus proche des besoins des différents métiers. Le BEP est resté un diplôme propédeutique. Aussi, si le SNETAA a obtenu le maintien du BEP, il estimait plus essentiel encore de garantir l'offre de formation à niveau CAP ;

- la première année de STS est cruciale pour les étudiants titulaires d'un baccalauréat professionnel. C'est pourquoi il faut réfléchir à la manière d'adapter la pédagogie pratiquée dans cette classe afin de permettre à ces étudiants de réussir ;

- 110 000 élèves sortent de SEGPA chaque année. Il est donc légitime de maintenir les structures qui s'adressent à eux après le collège. Par ailleurs, l'interdiction d'utiliser des machines dangereuses, clarifiée par une circulaire du 29 août 2006, fait problème dans ces sections. Elle conduit à compliquer la découverte des enseignements professionnels ;

- l'enseignement professionnel est par nature en relation étroite avec le monde de l'entreprise. Il serait opportun que les périodes qu'y passent les élèves fassent l'objet d'une véritable rétribution.

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