s'est interrogé sur les moyens de reconnaissance et d'observation du champ de bataille disponibles dans l'armée de terre, ainsi que sur les conséquences, pour l'armée de terre, d'une réintégration du commandement intégré de l'OTAN et d'une montée en puissance de l'Europe de la défense.
Le Général Bruno Cuche a indiqué que deux systèmes de drones étaient en service dans l'armée de terre, le CL 289, un drone rapide, et le SDTI (système de drone tactique intérimaire), qui a été déployé au Liban dans un contexte d'emploi très complexe. Il a indiqué que deux systèmes seraient prochainement livrés à l'armée de terre, le DRAC, un drone de courte portée au service du renseignement de contact, et le SDT, successeur du CL 289 et du SDTI.
Pour ce qui concerne la relation entre la France et l'OTAN, il faut rappeler que 30 % des engagements français interviennent dans le cadre de l'OTAN. 70 officiers de l'armée de terre sont actuellement insérés dans les états-majors de l'OTAN, alors qu'une réintégration du commandement intégré supposerait la mise à disposition de 1.000 officiers, pour une valeur ajoutée sur laquelle il convient de s'interroger. 30 officiers de l'armée de terre sont actuellement présents dans les structures de la politique européenne de défense. Il convient également de considérer l'évolution du contexte géostratégique : au principe de l'automaticité des engagements dans le cadre de l'article 5, a succédé un processus de génération de forces plus complexe mais redonnant plus d'autonomie aux pays-membres. L'armée de terre n'éprouve aucune difficulté à s'insérer dans les états-majors de l'OTAN. Evoquant ses contacts réguliers avec les autorités militaires britanniques, le Général Bruno Cuche a indiqué que des progrès significatifs de la politique européenne de sécurité et de défense lui semblaient directement liés à une attitude différente de la France au sein de l'OTAN.