s'est interrogée sur les conséquences d'une réorientation de la stratégie américaine en faveur de la Syrie, qui pourrait avoir pour conséquence de sacrifier les intérêts du Liban. Elle a fait valoir que le Quartet pourrait s'adjoindre la Ligue arabe pour renforcer son poids politique. Elle a rappelé les propos tenus par Khaled Mechal, chef du bureau politique du Hamas, selon lesquels « Israël est un fait », exprimant le souhait qu'il s'agisse là d'une reconnaissance implicite. Elle s'est interrogée sur l'attitude de la communauté internationale sur le respect des résultats des élections dans les territoires palestiniens.
En réponse, M. Nassif Hitti a apporté les éléments suivants :
- les résultats du processus électoral doivent être respectés. C'est en avançant sur le chemin de la paix, que l'on pourra « forcer la main » du Hamas, qui regroupe aussi plusieurs sensibilités ;
- s'agissant du Quartet, la Ligue arabe est toujours disposée à coopérer avec ses membres dans la relance du processus de négociations ;
- le plan de paix établi à Beyrouth en 2002 ouvre la voie à une normalisation israélo-arabe dans une logique séquentielle et globale. Une conférence internationale sous l'égide de l'ONU pour une paix globale paraît nécessaire ;
- il existe une troisième voie entre « bouder » et « céder ». La communauté internationale peut aider à trouver une solution aux conflits sans pour autant revenir à une logique de sous-traitance ;
- une approche globale de règlements des conflits pourrait avoir des effets positifs sur le contexte des relations entre le Liban et la Syrie, et entre tous les acteurs impliqués dans le conflit israélo-arabe.