a présenté l'histoire et la situation actuelle de la bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg. Au cours des combats de 1870, l'ancienne bibliothèque de Strasbourg avait été incendiée ; puis elle a été reconstruite, alors que l'Alsace-Lorraine était considérée comme un Etat allemand, dont Strasbourg était la capitale ; elle a alors bénéficié de dotations provenant notamment d'un certain nombre d'Etats allemands, ce qui explique qu'elle dispose aujourd'hui de collections lui donnant le statut de seconde bibliothèque patrimoniale du pays (après la Bibliothèque nationale de France). Son caractère universitaire la met sous la tutelle du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ; toutefois, ce dernier ne l'a pas dotée des crédits qu'imposaient les nécessaires travaux et le projet d'agrandissement. Dans ces conditions, compte tenu de l'importance des prélèvements sur le fonds de roulement en 2005, l'établissement -dont le budget est revenu de 4,17 millions d'euros en 2005 à 3,34 millions en 2006 et dont le projet est de 2,91 millions d'euros pour 2007- doit être impérativement recapitalisé à hauteur de 500.000 euros au minimum. M. Philippe Richert a proposé que la commission défende un amendement en ce sens.
Il a précisé que cette bibliothèque était la seule, en France, à présenter la double caractéristique d'être nationale et universitaire, et que ses crédits de fonctionnement étaient inférieurs à ceux des autres bibliothèques patrimoniales. Il a ajouté qu'elle avait dû réduire de 20 % ses achats de documentation.