Intervention de Jean Faure

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 28 juin 2011 : 1ère réunion

Photo de Jean FaureJean Faure, co-rapporteur :

Du 2 au 8 juin, nous nous sommes rendus, avec notre collègue André Vantomme, au Kosovo, dans le cadre d'une mission de la commission.

Cette mission avait un double objectif :

- d'une part, étudier la situation intérieure et géopolitique du Kosovo, trois ans après la proclamation de l'indépendance en 2008 ;

- et, d'autre part, rencontrer les militaires français déployés dans le cadre de la KFOR de l'OTAN et les gendarmes et les personnels civils français participant à la mission EULEX de l'Union européenne.

Afin de préparer ce déplacement, nous avons eu plusieurs entretiens au ministère des affaires étrangères et européennes, à l'état-major des armées et avec la direction générale de la gendarmerie nationale. La commission a également auditionné l'ambassadeur du Kosovo en France le 4 mai dernier.

Au cours de notre visite, nous avons eu de nombreux entretiens avec des responsables kosovars, dont la vice-premier ministre chargée du dialogue avec la Serbie, le ministre de la Justice et le ministre de l'intérieur.

Nous avons également rencontré les représentants de la communauté internationale, notamment le chef de la mission EULEX, notre compatriote Xavier Bout de Marnhac, général en deuxième section et ancien commandant de la KFOR, le conseiller politique du commandant de la KFOR, l'adjoint du représentant civil international et le Chargé d'affaires du bureau de liaison de la Commission européenne.

Nous nous sommes aussi rendus à Mitrovica et dans plusieurs enclaves serbes du Sud, notamment à Gracanica, où nous avons rencontré le maire et la députée, tous deux d'origine serbe, et nous avons visité plusieurs monastères orthodoxes, protégés par la police kosovare ou par des militaires de la KFOR.

Enfin, nous avons rencontré les militaires et les gendarmes français, visité le camp français de Novo Selo et accompagné les militaires et les gendarmes français dans leurs patrouilles sur le terrain.

Tout au long de notre séjour, nous avons bénéficié du soutien très précieux de notre ambassadeur, M. Jean-François Fitou, et de ses collaborateurs, notamment le Premier conseiller, M. Philippe Dupont.

Ce déplacement a témoigné de l'intérêt porté par notre commission à la région des Balkans occidentaux, marquée par les conflits meurtriers des années 1990 et située à proximité immédiate de l'Union européenne.

Ainsi, je citerai la mission effectuée en Serbie par nos collègues René Beaumont et Bernard Piras, en décembre dernier, puis le récent déplacement en Croatie de nos collègues Jacques Blanc et Didier Boulaud.

Je rappelle également que nos collègues Didier Boulaud et André Trillard avaient déjà effectué un premier déplacement au Kosovo, en octobre 2008, peu après l'indépendance, qui avait donné lieu à un excellent rapport d'information.

Trois ans après la proclamation de l'indépendance, il paraissait utile de faire à nouveau le point sur la situation de ce pays, qui est confronté à de nombreux défis et qui bénéficie encore d'un soutien important de la communauté internationale, notamment de l'OTAN et de l'Union européenne.

Avant de vous présenter les principaux enseignements que nous retirons de la présence internationale au Kosovo et de notre mission auprès des militaires et des gendarmes français déployés dans le cadre de la KFOR de l'OTAN et de la mission EULEX de l'Union européenne, je laisserai la parole à notre collègue André Vantomme, afin qu'il vous présente la situation du Kosovo, tant sur le plan intérieur, qu'au niveau international.

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