lui ayant ensuite demandé quelle serait, selon elle, la composition idéale du « bouquet électrique » de la France, Mme Reine-Claude Mader a estimé qu'il convenait d'augmenter la part des énergies renouvelables, tout en déclarant que les filières nucléaire et, dans moindre mesure, thermique, avaient vocation à rester dominantes dans un avenir prévisible.
a ensuite souhaité savoir si l'intervenante tirait de ses échanges avec ses homologues européens la conclusion que les associations de consommateurs mesuraient bien les enjeux énergétiques futurs. En réponse, elle a indiqué que, si la prise de conscience avait souvent été tardive, l'ensemble de ces associations avait à présent bien à l'esprit l'échéance du 1er juillet 2007, précisant que les associations des pays de l'ancienne Europe des Quinze redoutaient plus une forte hausse des prix que celles des nouveaux membres de l'Union européenne. Elle a expliqué, en revanche, que l'enjeu de la sécurité d'approvisionnement était souvent peu pris en compte, celle-ci « allant de soi » pour la plupart des consommateurs. Mme Nicole Bricq ayant alors souligné le rôle pédagogique qui pourrait incomber aux associations de consommateurs afin de sensibiliser le public à ce type d'enjeu, Mme Reine-Claude Mader a fait valoir que la CLCV agissait déjà en ce sens, notamment avec son éco-comparateur et ses actions de promotion de l'énergie solaire. Elle a toutefois regretté le peu d'engouement du monde de la recherche sur ces questions jusqu'à une date récente, ainsi que le prix élevé des biens et des produits « éco-efficaces », qui ne permet pas aux consommateurs modestes de les acquérir. Elle a également souligné que la mobilisation du monde politique sur ces sujets était très récente.