Intervention de Philippe Sauquet

Mission commune d'information sur la sécurité d'approvisionnement électrique de la France et les moyens de la préserver — Réunion du 21 mars 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Philippe Sauquet directeur stratégie « gaz-électricité » de total

Philippe Sauquet, directeur stratégie « gaz-électricité » de Total :

En réponse, M. Philippe Sauquet a tout d'abord souligné que Total avait déjà acquis une expertise et un savoir-faire dans ce secteur, dans la mesure où, par le passé, l'entreprise avait possédé des mines d'uranium et élaboré un projet tendant à devenir l'actionnaire de référence de la Cogema, projet qui n'avait toutefois pas abouti en raison du rapprochement entre la Cogema et Framatome ayant donné naissance à Areva. Après avoir ajouté qu'à la suite de cette opération, Total était néanmoins resté un actionnaire minoritaire d'Areva, il a précisé que, compte tenu de l'importance que le nucléaire serait amené à prendre à l'horizon 2050 dans l'offre énergétique, dans l'hypothèse toutefois où certains problèmes de cette filière seraient résolus, Total ne pouvait s'en désintéresser. Dans ce cadre, deux grandes options s'ouvrent à l'entreprise, qui pourrait envisager soit de devenir un producteur d'électricité nucléaire, soit de s'investir seulement sur l'amont du cycle nucléaire, dans la production du combustible. Il a toutefois indiqué qu'à ce stade des réflexions de l'entreprise, aucune décision n'était encore arrêtée.

Relevant que les Etats-Unis disposaient des réserves de charbon les plus importantes au monde (plus du quart des réserves prouvées, susceptibles d'assurer 240 années de la consommation nationale), Mme Nicole Bricq a demandé des précisions sur la stratégie de ce pays en matière de transformation du charbon en combustibles liquides, ainsi que sur ses efforts dans le domaine des recherches sur le captage et la séquestration du CO2.

Après avoir convenu que le charbon constituait un enjeu énergétique majeur pour les Etats-Unis dans une double perspective de production d'électricité et de développement des substituts aux carburants traditionnels, compte tenu des possibilités de transformer le charbon en combustible liquide, M. Philippe Sauquet a estimé que cette énergie serait appelée à occuper une part croissante dans « le mix » énergétique du pays, à condition que celui-ci investisse dans le domaine du captage et du stockage du CO2. Le Gouvernement fédéral consacre d'ailleurs des sommes importantes à ces programmes de recherche, d'autant plus que les autorités n'envisagent pas encore de ratifier le protocole de Kyoto.

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