Intervention de François Verdier

Commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A — Réunion du 6 avril 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Jacques Berger directeur général délégué et de M. François Verdier directeur des affaires réglementaires de sanofi pasteur

François Verdier :

a répondu que, lors de son apparition, la souche A(H1N1)v était inconnue : son comportement serait-il comparable à celui d'une souche H5N1 pandémique, ou à celui d'une souche saisonnière ? Pour la grippe H5N1 pandémique, il était nécessaire d'avoir un adjuvant, car cette souche était peu immunogène. Il a donc été procédé à deux séries d'essais cliniques, avec le vaccin adjuvanté et le vaccin non adjuvanté, et deux lettres d'intention ont été déposées auprès de l'EMA pour enregistrer les deux vaccins.

En outre, les autorités françaises ont souhaité disposer d'un vaccin non adjuvanté pour certaines populations, comme les très jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de troubles du système immunitaire.

Puis, lorsque les premiers résultats des essais cliniques ont été obtenus, il est apparu que le vaccin non adjuvanté suscitait une réponse immunogène suffisante.

Il s'est donc déclaré très satisfait d'avoir mené les travaux sur les deux vaccins en parallèle, car Sanofi Pasteur avait la possibilité de disposer à la fois d'un vaccin non adjuvanté qui contenait plus d'antigènes mais adapté à certaines populations, et d'un vaccin adjuvanté qui permettait une production plus rapide pour d'autres populations.

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