Intervention de Sophie Kornowski-Bonnet

Commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A — Réunion du 6 avril 2010 : 1ère réunion
Audition de mmes sophie kornowski-bonnet présidente et monelle muntlak directeur de l'unité virologie et de M. Jean-François Chambon directeur de la communication et des affaires publiques du laboratoire roche pharma france

Sophie Kornowski-Bonnet, Monelle Muntlak, directeur de l'unité virologie :

a répondu que cela n'avait pas été le cas en raison de l'ampleur des stocks déjà constitués. Elle a également indiqué que Roche a multiplié par vingt sa capacité de production mondiale au cours des dernières années. Le laboratoire a également fait don de dix millions de doses de Tamiflu à l'OMS dans des conditions permettant un déblocage rapide des médicaments et leur arrivée en temps utile sur les zones d'infection.

Dès le début de la pandémie, Roche a mis en place un système de contrôle destiné à lutter contre le risque de contrefaçon, particulièrement important en période de pandémie, un suivi du virus par l'intermédiaire d'une cellule de crise, destinée à localiser les foyers de résistance, et une pharmacovigilance renforcée.

Du mois d'avril jusqu'à la fin de l'année 2009, la situation a paru inquiétante aux laboratoires en raison notamment de l'encombrement des services d'urgences et du risque que le virus développe une résistance au traitement. La veille virologique s'est appuyée sur un véritable partenariat avec le ministère de la santé et les ressources du groupe Roche ont été préparées à recevoir et à traiter rapidement d'éventuelles commandes.

Le laboratoire a également mis tout en oeuvre pour répondre aux questions nombreuses des professionnels de santé liées au traitement, sans jamais s'éloigner des recommandations des autorités sanitaires. Enfin, tout a été mis en oeuvre pour que les médicaments soient disponibles partout sur le territoire à temps pour pouvoir être prescrits dans les quarante-huit heures suivant l'infection, ce qui est spécialement important pour le traitement des enfants.

a ensuite souhaité aborder la question des conditions d'élaboration de l'étude sur l'oseltamivir publiée par le British Medical Journal en décembre 2009. Cette étude a reçu beaucoup d'attention de la part des médias mais elle est partielle. L'association Cochrane, qui l'a conduite, n'a pas contacté directement Roche qui a été approché par les médias pour fournir des données en vue de cette étude. C'est le laboratoire lui-même qui a proposé à l'association d'accéder aux données contenues dans les études ayant servi à constituer le dossier d'AMM du Tamiflu à la condition toutefois de préserver l'anonymat des participants aux études. Cochrane a refusé cette condition et n'a donc pas utilisé ces données. Celles-ci ont depuis été rendues publiques par Roche sur son site internet relatif aux essais cliniques ainsi que sur un site de données européennes.

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