Intervention de Jean Le Garrec

Mission commune d'information sur les politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion — Réunion du 8 avril 2008 : 1ère réunion
Audition de M. Jean Le garrec président et Mme Marie-Pierre Establie déléguée générale de l'alliance villes emploi

Jean Le Garrec, déléguée générale de l'Alliance villes emploi :

a tout d'abord présenté l'Alliance ville emplois (AVE). Structure d'ingénierie et de soutien aux plans locaux pour l'insertion et l'emploi (PLIE) et aux maisons de l'emploi, elle est constituée paritairement et a pour mission de mettre en oeuvre, au plus près du terrain, une politique de l'emploi dont la définition relève de l'Etat.

Evoquant ensuite les PLIE, il a indiqué que 300.000 personnes étaient entrées dans le dispositif durant la période 2000-2006, dont la moitié a trouvé un débouché professionnel à son issue. Ces plans proposent un accompagnement permanent à des personnes en situation difficile sur de longues périodes, en moyenne de 18 mois, pouvant s'étendre jusqu'au nouvel emploi.

Abordant ensuite les maisons de l'emploi, il a rappelé que M. Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale, les concevait lors de leur création comme des lieux de cohérence territoriale pour l'emploi. Il s'est félicité de la concertation avec Mme Christine Lagarde, alors ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, qui a débouché sur la loi du 13 février 2008 relative à la réforme de l'organisation du service public de l'emploi. Il a noté que son contenu n'était pas contradictoire avec le projet de fusion de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) et de l'Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce (UNEDIC), dont il a rappelé avoir lancé l'idée lorsqu'il était ministre en charge de l'emploi en 1982.

Jugeant que les PLIE s'étaient révélés efficaces mais que le service public de l'emploi souffrait de son éclatement, il a souligné l'importance du travail de terrain entre élus locaux et responsables économiques mené au sein des maisons de l'emploi et permettant d'adapter au mieux les actions aux situations particulières. Il a précisé que le bassin d'emploi, homogène et cohérent, avait été retenu comme espace de référence pour leur implantation.

Notant que l'exclusion traduisait des phénomènes complexes de terrain, il a relevé la faible mobilité des personnes concernées. Jugeant nécessaire d'adopter une approche critique sur les systèmes de formation professionnelle et un regard plus prospectif sur la nature de l'emploi et son évolution, il a fait remarquer combien il était primordial pour les acteurs de s'adapter rapidement.

Soulignant pour conclure l'importance de la stratégie territoriale en matière d'emploi, il a appelé à une réflexion sur la nature de la gouvernance et a jugé centrale la notion de parcours pour les publics concernés.

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