a fait observer que l'on constatait depuis plus de vingt ans une précarisation d'une partie de la population active, 20 % étant titulaires d'un contrat à durée déterminée, d'un emploi intérimaire ou à temps partiel. On assiste aujourd'hui à une segmentation croissante du marché du travail au détriment des jeunes sans qualification, des seniors ou des femmes lors de leur retour à l'emploi après une interruption d'activité.
Il a également souligné les risques de confusion entre précarité et bas salaire. Dans 90 % des cas, un faible salaire n'induit pas forcément une situation de pauvreté. Il a évoqué notamment le cas de nombreuses femmes exerçant à temps partiel mais dont le conjoint perçoit un revenu élevé. En réalité, l'appauvrissement intervient souvent suite à l'éclatement de la cellule familiale ou lorsqu'une personne disposant d'un faible revenu doit contribuer seule à la vie d'une famille. Il a ainsi comparé la situation d'une personne seule rémunérée au salaire minimum de croissance (Smic) avec celle, beaucoup plus précaire, d'un père de famille percevant le même salaire et faisant vivre quatre personnes.