Intervention de Louis Merle

Commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A — Réunion du 9 juin 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Louis Merle professeur de pharmacologie président de la commission de pharmacovigilance de l'agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé

Louis Merle :

a répondu à partir de l'exemple de la vaccination contre l'hépatite B : il peut encore arriver, de manière exceptionnelle, qu'on signale aux centres de pharmacovigilance des cas de scléroses en plaques dix ans après la vaccination. Pour l'ensemble de la communauté médicale, il est impossible qu'il y ait alors un lien, en l'état actuel des connaissances. Mais on peut toutefois ne pas être aussi formel. En effet, une vaccination est une agression : on induit une « maladie a minima », on fait fabriquer des anticorps par l'organisme. Or les scléroses en plaques et les syndromes de Guillain-Barré sont des maladies auto-immunes où l'organisme fait des anticorps contre lui-même. Dans le cas d'une maladie survenant plusieurs années après une vaccination, on pense qu'il n'y pas de lien. Mais on ne sait pas, on peut envisager des hypothèses.

Par ailleurs, il faut observer que les pathologies évoluent et qu'il en apparaît de nouvelles, indépendamment de toute vaccination. Qu'est-ce qui différencie les Français aujourd'hui et nos compatriotes il y a 50 ou 100 ans ? Est-ce que le nombre de vaccinations aujourd'hui pratiquées ne joue pas un rôle ? Ainsi, on peut administrer jusqu'à cinq vaccins différents, en une seule injection, à un enfant.

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