Intervention de Louis Merle

Commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A — Réunion du 9 juin 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Louis Merle professeur de pharmacologie président de la commission de pharmacovigilance de l'agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé

Louis Merle :

Jugeant que le terme de culpabilisation était sans doute trop fort, M. Louis Merle a indiqué qu'il y avait une pression du milieu médical, où les personnes compétentes en infectiologie soulignaient que la grippe pandémique était une pathologie nouvelle totalement différente de la grippe classique. Un infectiologue a ainsi déclaré avoir accueilli pour la première fois des jeunes atteints de grippe en soins intensifs. Ce sont des informations qui portent.

Par ailleurs, il y avait une forte incitation des pouvoirs publics en faveur de la vaccination. Dès le mois de septembre, il a dit avoir été surpris par la mise en oeuvre du plan de vaccination prévu, qui évoquait un plan militaire de mobilisation, impression que donnait aussi la logistique des centres de vaccination.

Pour sa part, l'OMS avait déclaré l'atteinte du niveau 6 d'alerte pandémique.

A l'AFSSAPS, il était indiqué que le ministère faisait pression pour connaître exactement la situation de la vaccination et quels étaient ses effets indésirables.

Sans être infectiologue, il avait dont eu l'impression d'une pression générale, d'une menace qui arrivait.

Les médias ont pu aussi avoir une influence importante. Et il est vrai qu'un journal se vend mieux en annonçant une pandémie qu'en disant qu'il ne se passe rien. Les médias donc sans doute contribué à inquiéter le public.

Y ont-ils été incités ? Par qui ? M. Louis Merle a dit ne pas avoir d'éléments pour en juger. Mais il paraît clair que la presse n'a pas calmé le jeu.

L'information que donnait l'AFSSAPS a en revanche toujours été très mesurée, et basée sur des faits.

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