Intervention de Mathias Matallah

Commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A — Réunion du 9 juin 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Mathias Matallah président de jalma cabinet de conseil spécialisé en économie de la santé

Mathias Matallah :

Rappelant qu'il n'était pas virologue et ne faisait état que de son opinion personnelle, M. Mathias Matallah en est venu à sa troisième question : est-ce que les réactions des pouvoirs publics des différents pays ont été proportionnées à ce qu'on savait au cours de l'été 2009 ? Elles sont apparues, un peu partout, largement disproportionnées et l'on peut, avec le recul, juger presque comique l'écart entre les mesures prises et l'enjeu. Pour quelle raison les dispositifs prévus ont-ils été à ce point déconnectés de la réalité ? Avec le recul, encore, il apparaît que les gouvernements ont été très mal conseillés, au premier chef par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a créé un climat de psychose et a déclaré l'état de pandémie dans des conditions très contestables, mais aussi, au niveau de chaque Etat, par les experts nationaux. Là-dessus, et cette question rejoint celle sur laquelle se penche la commission d'enquête, ces mauvais conseils résultent-ils d'une collusion entre l'OMS, les experts et l'industrie pharmaceutique, qui apparaît comme le grand bénéficiaire de cette affaire ?

Les commissions d'enquête en cours, à l'échelle nationale ou internationale, pourront peut-être répondre à cette question : n'étant pas spécialiste du fonctionnement de l'OMS et ne disposant pas de tous les éléments du dossier, M. Mathias Matallah a dit ne pas pouvoir lui-même y répondre. L'OMS semble avoir beaucoup de mal à clarifier les rapports entre ses experts et l'industrie et cela constitue sans doute un « mauvais signal », mais il n'est pas en mesure d'interpréter ce signal.

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