a présenté ensuite les propositions portant sur la nécessité de lever les handicaps financiers. A cet égard, il serait utile notamment de :
- réviser le système des bourses aux étudiants ;
- décontingenter les bourses au mérite attribuées par l'Etat ;
- amplifier les bourses d'entreprises ;
- mettre en place une caution publique des prêts aux étudiants issus de familles modestes ;
- moduler le montant des frais de scolarité dans les grandes écoles en fonction des revenus des familles.
Il a évoqué aussi l'urgence de remédier à la pénurie d'offre de logements étudiants, la mission proposant de :
- multiplier les internats, afin qu'à terme chaque lycée ayant des CPGE dispose d'une offre d'internat ;
- généraliser les partenariats avec les CROUS, en vue de favoriser les mutualisations d'équipements en logement étudiant.
S'agissant du troisième axe de propositions de la mission, qui porte sur la multiplication, la coordination et l'évaluation des expérimentations, le rapporteur a indiqué que les rectorats devaient être mobilisés, les recteurs devant être les garants de la cohérence des actions menées sur le territoire de leur académie, le cas échéant en prenant appui sur une commission de régulation.
Par ailleurs, dans le souci d'assurer un meilleur maillage territorial des actions, toutes les structures de l'enseignement supérieur devraient pouvoir être mobilisées.
Le rapporteur a précisé que la mission n'avait pas souhaité porter de jugement de valeur sur les initiatives en cours, dans la mesure où il est trop tôt pour juger de leur qualité et de leur pertinence. C'est pourquoi il lui était apparu prématuré de généraliser un dispositif.
En revanche, la mission souhaite que soient évaluées et valorisées les expérimentations. Pour ce faire, il serait utile :
- de mesurer les progrès accomplis en développant des outils statistiques au niveau national et académique ;
- d'assurer le suivi du cursus dans l'enseignement supérieur des élèves ayant bénéficié d'une action de tutorat ;
- de compléter les indicateurs de performance de la mission « Recherche et enseignement supérieur » du budget de l'Etat ;
- de procéder à une évaluation globale des actions mises en oeuvre, d'identifier et de mutualiser les bonnes pratiques en diffusant une « boîte à outils » aux réseaux d'étudiants-tuteurs.
a présenté enfin le quatrième axe de propositions, qui consiste à tracer des pistes pour prolonger la réflexion de la mission, ceci dans quatre directions.
S'agissant de la première question : « Faut-il simplifier l'offre de formation des classes préparatoires ? », le rapporteur a relevé le caractère poussé de la spécialisation des classes préparatoires, qui favorise les familles les plus initiées à ces subtilités et conduit à une dispersion des moyens et des structures.
C'est pourquoi la mission appelle de ses voeux une réorganisation des premières années des filières des classes préparatoires autour de « troncs communs », ce qui faciliterait l'implantation de nouvelles structures « de proximité ».
Pour ce qui concerne la deuxième question : « Faut-il revoir la place ou le positionnement des classes préparatoires au sein du système éducatif ? », le rapporteur a indiqué que la mission n'avait pas souhaité prendre position sur ce point mais plutôt insister sur la nécessité de renforcer les synergies entre la filière « classes préparatoires-grandes écoles » et les autres formations du premier cycle de l'enseignement supérieur.
Il a relevé que la troisième question : « Faut-il revoir les critères de sélection ou le contenu de la formation des jeunes concernés ? » soulevait, quant à elle, des controverses.
Il a estimé qu'elles relevaient d'une analyse précise à conduire à la fois par chaque école et collectivement, afin de mettre en adéquation formation, concours et emplois futurs auxquels ces filières sont susceptibles de conduire.
Enfin, le rapporteur a indiqué que la mission souhaitait qu'une réflexion soit conduite sur la question d'une éventuelle révision des modes de notation et d'évaluation au sein des CPGE.