Nous n'avons pas consacré nos gros titres au médicament. Les articles représentaient trois pages. Rétrospectivement, nous pouvons le regretter. Cependant, un grand nombre de difficultés se posent dans le domaine de la santé ; nous ne pouvons donc consacrer des gros titres à chaque sujet. Nous apportons simplement une information. Nous ne cherchons pas le sensationnel. En outre, à l'époque, il n'existait pas de preuve concrète des effets indésirables. Nous pointions pour notre part son inutilité et les très forts doutes sur ses effets indésirables. A l'époque, dans la rubrique Vigilance, des dossiers plus urgents que ce dossier ont probablement été traités.
La revue Prescrire par ailleurs est accessible uniquement sur abonnement. Il s'agit du seul modèle économique qui a paru fiable à l'équipe et qui est efficace. La revue est née dans les années soixante-dix grâce à une subvention du ministère de la santé avant que l'équipe ne décide de s'en passer pour vivre des abonnements. Chacun en outre est rémunéré chez Prescrire correctement.
L'essentiel des abonnés et des rédacteurs sont des professionnels de santé. Il est donc exact que la lecture de la revue demande un pré-requis de culture médicale. Cependant, l'expérience montre que l'intérêt pour un sujet facilite la possibilité de se cultiver dans le domaine, rendant ainsi plus intelligibles les textes de Prescrire.