a illustré son propos par l'exemple du rachat d'une entreprise par une autre, montrant que le prix dépendait des synergies de coûts et de revenus qui pouvaient être envisagées par l'opération de fusion, ce qui se justifiait économiquement, alors même que le rachat par un fonds de « private equity » pour un prix supérieur ne pouvait pas conduire aux mêmes synergies et pouvait donc s'avérer sous-optimal à long terme. Il a indiqué que le système financier était extrêmement performant en l'état, énonçant cependant trois failles possibles : les enjeux énergétiques, et notamment pétroliers, le niveau anormalement élevé du marché immobilier mondial et le déséquilibre commercial entre les Etats-Unis et la Chine, qui pouvait se traduire par une forte baisse du dollar dans les années à venir. En ce qui concerne plus spécifiquement le pétrole, il a rappelé les propos tenus par le président-directeur général de Total, à l'occasion de ses résultats de l'exercice 2005, qui avait fait état de son souhait de voir se ralentir la demande mondiale pour les produits pétroliers. Il a relevé le paradoxe de cette déclaration, notant que les groupes pétroliers avaient intérêt à augmenter les dividendes plutôt qu'à investir dans l'exploration ou la recherche, et que cette situation pourrait entraîner une demande supérieure à l'offre, ce qui se traduirait par un krach pétrolier qui pourrait conduire à une très forte hausse du prix du baril. Il a suggéré, ainsi, que les chiffres fournis par les pays producteurs de pétrole étaient largement sujets à caution, car ils constituaient, en réalité, des armes de communication tendant à fortifier leur place à l'échelle mondiale.