Intervention de Sylvie Amici

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 16 janvier 2008 : 1ère réunion
Orientation et insertion professionnelles — Audition de Mme Sylvie Cheula vice-présidente de l'association nationale des directeurs de centres d'information et d'orientation and-cio accompagnée de Mme Françoise Calvet membre de l'and-cio et de Mme Odile Mallick vice-présidente de l'association des conseillers d'orientation psychologues acop accompagnée de Mme Sylvie Amici membre du conseil d'administration de l'acop

Sylvie Amici :

a évoqué les difficultés concrètes auxquelles donne lieu l'organisation de visites de groupes d'élèves en entreprise, en précisant que, trop souvent incomplètes et centrées sur les pôles de fabrication, ces visites ne montraient pas la diversité des métiers exercés.

Puis M. Yannick Bodin a mentionné les travaux ayant abouti à l'adoption du rapport d'information qu'il a présenté au nom de la commission des affaires culturelles, intitulé « Diversité sociale dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) : mettre fin à une forme de « délit d'initié » [n° 441 (2006-2007)]. Il a rappelé que tous les intervenants auditionnés dans le cadre de la préparation de ce rapport avaient insisté sur l'importance de l'orientation. Puis il a évoqué le rôle des enseignants et des familles, souvent tour à tour présentés comme responsables des défauts de l'orientation.

Se référant ensuite à son rapport, il a rappelé que les jeunes filles étaient minoritaires dans les classes préparatoires, puisqu'elles ne représentaient, en 2005-2006, que 41,6 % de l'ensemble des effectifs. Tout en signalant que ce chiffre correspondait à une progression d'environ 10 points depuis 1975, il a observé que les marges de progrès étaient encore fortes, puisqu'en 2005, près de 59 % des admis au baccalauréat général étaient des filles, dont 82,4 % en filière littéraire (L), 64,5 % en filière économique et commerciale (ES) et 46,6 % en filière scientifique (S) ; en outre, tous milieux sociaux confondus, 17 % des filles obtenant une mention au baccalauréat poursuivaient leurs études en CPGE, contre 25 % des garçons. Il a alors analysé les déséquilibres entre filles et garçons fréquentant les différentes filières de CPGE : les filles représentent moins de 30 % des effectifs des classes scientifiques, principal contingent des effectifs des CPGE, avec toutefois de fortes nuances selon les spécialisations, puisqu'elles constituent par exemple près de 70 % des effectifs des filières biologiques préparant aux écoles d'agronomie, alors qu'elles sont très largement majoritaires, à plus de 75 %, parmi les effectifs des classes littéraires, les effectifs des classes économiques étant plus équilibrés, avec 55 % de filles.

1 commentaire :

Le 24/05/2022 à 17:32, aristide a dit :

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Je pense que les CPGE devraient tout bonnement être supprimées : avec les CPGE il s'agit de créer un système anti-démocratique fondé sur la sélection à outrance, une sorte de caste coupée des réalités intellectuelles de la société, et notamment des autres étudiants qui passent par la fac et qui sont totalement dévalorisés, quelles que soient leurs notes, par rapport aux étudiants qui vont en CPGE, forme d'élite sociale dressée à l'accès aux grandes écoles ou aux écoles de commerce (seule réelle rampe d'accès à l'argent facile), destinée à dominer la société à la fois par l'argent et par son snobisme social.

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